Figeac. Les professeurs du lycée Champollion appellent à l’aide

Par NATHALIE VAYLET, publié le lundi 11 octobre 2021 14:45 - Mis à jour le lundi 11 octobre 2021 14:45
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Plus de quarante professeurs du lycée Champollion ont manifesté leur inquiétude face à la situation compliquée de l'établissement où les absences et les arrêts maladie des enseignants se multiplient depuis la rentrée. Mobilisés sur les marches de l'établissement ce mardi midi, ils ont lancé "un appel à l'aide".

Ce n’est pas encore de la colère mais de l’inquiétude, à laquelle s’ajoute beaucoup d’incompréhension. Ce jeudi midi, ils étaient plus de 40 professeurs du lycée Champollion de Figeac, rassemblés sur les marches de l’entrée principale, dans le but de montrer leur mécontentement et de lancer "un appel à l'aide". Dans une lettre adressée mercredi 6 octobre à l’inspecteur d’académie du Lot, ils dénoncent « la situation critique de notre établissement en raison du manque de personnel. Postes non pourvus et personnes non remplacées faisant peser une forte pression sur les personnels en poste et rendant de plus en plus difficile l’exercice de nos missions éducatives ».
Et la liste commence par Arnaud Combet le proviseur, en arrêt maladie depuis plusieurs semaines, la proviseure adjointe du lycée professionnel appelée à exercer dans un autre collège, deux professeurs de Lettres-histoire-géographie du lycée pro, pas encore nommés plus d’un mois après la rentrée et le seul enseignant de la nouvelle spécialité NSI (numérique et sciences informatiques) toujours en maladie et sans remplaçant. Le bât blesse également au niveau de la gestion du parc informatique. Un problème récurrent, qui, une nouvelle fois, atteint son paroxysme.
« Alors que le lycée, labellisé « numérique », compte plus de 500 ordinateurs, nous n’avons plus depuis plus d’un an de gestionnaire réseau, se désole Audrey Foucras, professeur de physique – chimie, et membre du conseil d’administration du lycée. La gestion de l’informatique repose sur deux personnels (un AED et un personnel région niveau 1), qui malgré leur bonne volonté et leur grande implication sont débordés. Leur fatigue est telle que l’un d’eux vient de se mettre en arrêt maladie ». Mieux encore, l’infirmière, absente pour plusieurs semaines, n’est toujours pas remplacée.
Pour l’heure, aucune nouvelle du rectorat. « La seule réponse que l’on nous a donnée, c’est : « Ne pensez pas aux problèmes, c’est bientôt les vacances » ! » lâche, découragé, un autre professeur.


La Dépêche, 08/10/2021